Histoire du jeu de billes
Les Francs ne faisaient pas que la guerre, ils savaient aussi se montrer joueurs : la preuve, le mot bille vient du terme francique bikkil. Mais la première apparition connue semble remonter à la Grèce antique où se pratiquait la « troppa » pour laquelle il fallait lancer des osselets, des olives ou un maximum de petits objets ronds dans un trou. Les Romains jouaient eux à « l'Orca » : ils lançaient des noix ou des noisettes dans un vase.
Quant aux Égyptiens, ils se faisaient enterrer avec des billes : la plus ancienne aurait six mille ans.
Entre le moyen âge et la renaissance, la bille se transforme et devient un objet artisanal. En bois ou en métal, de forme grossièrement sphérique, ce sont les maitres verriers vénitiens qui les auraient produites au XIVe siècle, sous le nom de « gobilles ». Plus tard, elle est devenue « bille » en perdant son préfixe.
Ce n'est qu'au XVe siècle que les jeux s'organisent et que les règles se mettent en place, de façon orale.
Au siècle des lumières et des encyclopédistes, l'intérêt croissant pour les jeux, la nouvelle conception de l'éducation de Rousseau et les débuts de la révolution industrielle, permettent à la bille de s'arrondir. On la trouvera à présent également en verre, en pierre, en agate, en marbre, etc... .
Bref, entre les billes et les enfants, c'est une histoire qui dure, par delà les frontières : en Angleterre, on les appelle marbles car elles ont été réalisées un temps en marbre ; aux USA, selon la taille, on lance des kabolas, des steelies, des jumbos, etc...
Et rien, ni les pogs un temps, ni les tagamoshi ou les jeux vidéo ne semblent pouvoir un jour les faire disparaître. Vives les billes !
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